Le Dalaï-lama déplore profondément que les religions soient souvent devenues des sources de conflits majeurs. À l’origine, toutes les grandes traditions religieuses ont eu pour but d’améliorer l’homme, non pas de lui nuire. On retrouve dans toutes les spiritualités la notion d’amour du prochain, même si cet idéal été maintes été fois démenti par les faits. Selon le Dalaï-lama, une telle perversion se produit lorsque l’on brandit la religion comme un drapeau, qu’on la transforme en diktat, sans en comprendre ni en pratiquer le sens profond. Il propose quatre démarches qui peuvent contribuer à l’élimination de ces dissensions :
- Rencontrer les érudits appartenant à des confessions différentes afin d’apprendre à mieux connaître les fondements philosophiques des autres religions.
- Rencontrer des contemplatifs afin de partager les expériences spirituelles.
- Organiser des rencontres interreligieuses, comme celle qui s’est tenue à Assise en 1986, permettant aux chefs religieux de développer un respect mutuel et de trouver ensemble des remèdes aux tensions entre les différentes communautés.
- Organiser des pèlerinages auxquels participeraient des fidèles de différentes confessions, car en se rendant dans ces endroits exceptionnels, chaque pèlerin exprime ce qu’il a de plus noble en lui-même, facilitant ainsi un climat d’ouverture et d’entente. C’est ainsi que le Dalaï-lama s’est notamment rendu, en compagnie de représentants des autres religions, à Jérusalem, à Lourdes, à Fatima, à Bénarès, au Kumba Mela d’Allahabad (où 70 millions d’hindous se sont retrouvés en 2002).
La responsabilité universelle